Nymphe

  • Road trip en SAVOY avec Mig

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    Les Jambes sont descendues mais la tête est restée là-bas, ça aurait pu être le titre de ce CR. Effectivement après quatre jours à la découverte de rivières plus belles les unes que les autres, de campings sauvages où la douche n’a pas été fréquente, de journées longues à arpenter les berges et de soirées au bord du feu à revivre les émotions de la journée bien aidés par quelques breuvages, le retour à la civilisation a été éprouvant.  

    Dans la vie, on dit que les vrais amis se comptent sur les doigts d’une main, Mig fait parti de ceux-là, c’est un peu ma deuxième femme avec des poils en plus, le genre de personne avec qui tu partirais faire le tour du monde les yeux fermés. On s’était promis l’année dernière de faire un séjour pêche cette saison, on avait beaucoup de destinations en vue surtout en France mais aussi à l’étranger. Au vue des conditions de pêche en plaine (étiage et canicule), quoi de mieux que de prendre un peu de hauteur, le département de la Savoie est l’endroit rêver pour cela. Un département que je connais très bien pour y avoir passé tous mes week-ends lors d’une saison, où j’ai pu m’enfoncer dans chaque vallée pour y découvrir les merveilleuses rivières de cette magnifique Savoie. Mig connait aussi très bien le coin, pour l’avoir sillonné en vélo ou en randonné, mais jamais en waders. Le départ était donc donné pour un séjour à penser pêche, pêche et pêche…

    Sur la route j’étais un peu inquiet, notamment pour les conditions d’eau que nous allions rencontrer, à cette période de l’année où la fonte des glaciers bas son plein, j’étais quand même rassuré après avoir passé quelques coups de fil les jours d’avant. Je tiens d’ailleurs à remercier Stéphane L, Alex C, Julien V et Sylvain B pour les informations qu’ils ont pu nous fournir pour préparer au mieux notre séjour, comme quoi la camaraderie est encore présente dans le petit monde de la mouche. J’ai aussi une pensé pour Jean-Louis R, c’était un plaisir de le revoir, il nous a bien fait marré sur la description du parcours (pas vu les chiens!).

    Arrivés sur les lieux, mes inquiétudes du matin ont vite été effacé au vue du premier parcours, tout le séjour se fera dans une eau au couleur des rivières Slovènes, avec d’excellents niveaux.

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    Du point de vue pêche, se sera un véritable régale, des poissons en forme, très puissants, avec une belle densité sur tous les parcours, il n’y a pas eu 100 mètres de rivière où on n’a pas touché notre dose de mucus, on touchera au final quatre espèces de poisson. La pêche s’est fait la plus part du temps en nymphe, technique la plus productive sur les torrents. On a quand même trouvé quelques rivières à prospecter en sèche à plus de 1500 mètres d'altitude où les truites étaient bec au vent dans un décor somptueux. Mig de son côté s’en est vraiment bien sorti, lui qui n’est pas un habitué de la nymphe sur ce genre de rivière, a réussi de belles pêches et notamment a progressé du début à la fin du séjour. Il a d’ailleurs prit la première truite sur ce qui restera le coup de ligne de l’aventure, sur un poisson prit dans une veine puissante qui lui mettra deux énormes chandelles, le tout avec un arbre mort qui le séparait du poisson. Le bougre a aussi sorti le plus gros poisson sur la dernière veine du séjour, un magnifique ombre commun gras comme un cochon, un moment tout simplement magique pour lui et pour moi, ça restera le "Poisson" de ce Road trip. De mon côté, j’étais sur mon terrain de jeu, le genre de rivière que j’affectionne, avec pour moi aussi beaucoup de poissons, de jolis coups ligne et quelques frustrations notamment sur ce satané pool où je décroche huit ombres.

    Ces quelques jours de pêche ont été riche en rencontres, rigolades, anecdotes improbables, partages et émotions, encore beaucoup de choses à vous raconter mais le but premier de ce séjour était de se créer des souvenirs que l’on gardera égoïstement pour nous, parce que tout simplement « Les souvenirs sont ce qui nous reste du bonheur passé ».

    Je vous offre quand même quelques photos de notre Road trip au paradis, attention à vos rétines.

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    Première truite du séjour, prise par Mig

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    Un goût de calanques de cassis

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    Un coup de ligne de dingue, pour cette jolie truite

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    Une des belles truites de Mig, prise dans une petite veine où l'on fera 8 poissons

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    AVENTURE, PARTAGES, PAYSAGES, EMOTIONS, SOUVENIRS

    Cinq mots qui résume bien notre escapade

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    Celui là m'aura fait cavaler

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    Un petit Omble de fontaine prit en sèche

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    Une jolie truite très grasse et puissante comme la plupart des poissons rencontrés

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    Il y a des moments on était obligé d'arrêter de pêcher, tellement le décor piquait les yeux

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    L'ombre de Mig, combat, robe, nageoires, un poisson magique

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    Dernier poisson de l'aventure pour moi, sur un coup de ligne improbable

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    À bientôt pour de nouvelles aventures dans la Yaute.

    ARVI’ PA

     

     

  • Sortie dans les Bauges avec Tof

    Retour sur le Chéran, première sortie de la saison pour moi, accompagné de Tof remonté comme une pendule après sa belle sortie de la veille en sèche, sur un affluent de cette même rivière. Départ à l’aube pour une grosse journée pêche, la matinée se fera sur un secteur en plein milieu du parc des bauges, un parcours de gravière très linéaire qui nous mettra en jambe pour la suite. Tof qui découvre le parcours est émerveillé par le lieu, niveau pêche se sera une grosse brecouille, le Chéran est encore haut et la fonte bas son plein. Sa sentait encore la journée compliquée, on décide de partir sur un autre secteur où j’avais fait un beau poisson en sèche l’année dernière, à la même époque.

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    L'ambiance incontournable des bauges

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    Arrivé sur les lieux, je me mets en observation en attendant l’éclosion de la journée qui ne viendra jamais, je pêcherais l’eau en sèche pendant une bonne heure, je dois me rendre à l’évidence, va falloir se remettre en nymphe. Je remonte alors la rivière en sélectionnant les veines les plus propices et c’est sur la fin du parcours, sur une bordure qui ne paie pas de mine, dans vingt centimètres d’eau, que la canne plie pour la première fois de la journée. D’entrer je prends une chandelle et là je comprends que c’est du sérieux, elle me fait un beau combat sur toute la largeur de la rivière, en essayent de se faire la malle en aval puis en amont. La bagarre se terminera plus bas en plein bouillon, un épuisage à la limite du décrochage. Tof qui était tanker 800 mètres plus haut, entendra mon crie de joie résonner dans la vallée. On admire tout les deux la belle comme des gosses, un poisson vraiment très maigre, mais la robe est superbe.

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    Les sialis étaient dehors, manquait les truites bec au vent

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    La gueule de la journée

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    Une robe incroyable, pour les puristes Tof a sorti le mètre ruban des grandes occasions, un poisson autour des 55

    Pour nous remettre de ces émotions, direction le casse-croute avec des produits du cru et quelques breuvages que seul Tof a le secret. Je laisserai la canne dans le fourreau pour le reste de l’après-midi, l’objectif était que Tof fasse son poisson, il m’emmène alors dans un coin sublime que je ne connaissais pas. Le Chéran commençait à remonter, la tâche s’annonçait compliquée pour lui, des conditions qui demandent des dérives fines et précises, pas évident avec sa canne Tenkara. Mais je dois reconnaitre qu’il a énormément progressé le bougre, au niveau des dérives et de la lecture des postes, lui qui n’a attaqué la pêche que depuis 6 mois. Après plusieurs tentatives infructueuses, sur le dernier poste de la journée enfin sa canne se met à pliée, pour notre plus grand bonheur. Un joli poisson pour le secteur, il en décrochera un plus beau juste derrière.

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    En pleine prospection au Tenkara

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    Tof un mec en Or

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    La journée se finit au fin fond d’une vallée, à boire  « le café maison du Tof », un moment simple qui clôture une belle journée passée tout les deux, dans cette nature envoûtante des bauges.

     

  • Deux après-midis dans mon jardin

    Ca y est la saison a enfin débuté depuis un bon mois, comme souvent chez nous, Mars et Avril restent des mois compliqués, avec cette fontue neige et les grosses chaleurs de début Avril, ça n’a pas arrangé les choses avec des niveaux d’eau qui font le yoyo aux cours de la journée. Au point de vue personnel, j’attaque ma 22ème  saison, ça commence a usé les genoux. Une nouvelle saison, qui s’annonce compliquée pour moi à cause de pas mal de changements dans ma vie personnelle, fini les 5 à 6 jours de pêche par semaine, ça s’est réduit à quelques heures au bord de l’eau. J’en profite pour m’excuser pour toutes les demandes de rencontres que je ne pourrai pas honorer, je ferai au mieux.

    Côté pêche, pas mal de belles sorties déjà faites sur différentes rivières et nants du coin, de belles rencontres aussi, je pense à François notamment et des moments de partage avec Tof et Calou, me tarde aussi de retrouver l’ami Mig.

    Bon fini le blabla !!! Mon jardin, alias la Fillière fait partie de ces rivières que je connais comme ma poche pour les avoir pêchées pendant des années au toc. Une rivière que j’ai aussi beaucoup délaissée depuis 3 ans, à tord, pour pêcher d’autres rivières plus propices à la pêche à la mouche. Une rivière qui accueillera notamment avec le Fier et le Nom, le championnat de France seniors de pêche à la mouche fin Mai. Je compte y remettre les pieds plus souvent cette année, vu les deux jolies cadeaux qu'elle m'a offert lors de ces deux après-midis. Le premier où j’ai qu’une petite heure devant moi, comme souvent je sélectionne un parcours idéal par rapport à mon temps de pêche. D’entrer de jeu je décroche un beau poisson en sèche, sans suit cette belle autochtone prise en nymphe au fil dans une veine d’eau puissante plus en amont, un régal de robe typique de cette rivière, j’en décrocherais une autre du même gabarit juste après. Le tout sur 800 mètres de rivière, ce qui me rassure sur la densité qu’il y a encore sur cette rivière, même si certain secteurs ont vraiment souffert, il y a encore de quoi rêver.

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    Une belle gueule comme j'aime

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    Robe typique d'une autochtone de cette rivière

    Deux jours plus tard je remets le couvert, cette fois sur un autre secteur car j’ai plus de temps devant moi. Un parcours somptueux où j’alterne pêche en sèche et nymphe au fil, pendant trois bonnes heures sans résultat. Mais je connais la musique en cette période d’eau de neige où il y a très peu de poissons qui dédaignent mettre le nez dehors, cela demande une concentration de chaque instant, car le paquet cadeau peu s’ouvrir au moment où tu t’y attend pas. Et c’est ce qui s’est passé, une dérive ¾ amont très détendu et au premier passage comme souvent sur ce genre de poisson, le bas ligne se temps. Elle me met une grosse cacahuète d’entré et prend la direction des branches pleine aval, j’arrive à l’emmené rive droite ou il était plus favorable pour l’épuiser, enfin je croyais. Arrivée sur la bordure elle prend l’amont, la canne est en rupture total, j’arrive à la faire redescendre pour l’épuiser, mais elle repart de plus belle en aval, une vraie fusée incontrôlable. J’ai cru au début que je l’avais harponnée, vu la difficulté que j’avais à la contrôler. Sans suit une descente de rivière sur 50 mètres, la canne toujours cintrée en essayant de la faire passer avec difficulté à travers les branches qui bordaient la rivière. Elle rendra les armes après un beau combat, la nymphe était bien dans la gueule. Comme je disais à Tof la veille, je ne vais pas à la pêche au centimètre ça ne m’apporte strictement rien, c’est entre autre pour cela que je ne mesure jamais mes poissons. Par contre je vais à la pêche aux émotions et celle-ci d’un gabarit moindre que celle d'il y a deux jours, m’en a procuré bien plus, comme quoi ce n’est pas les centimètres qui procurent du plaisir, enfin pour la pêche !!!!

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     Secteur envoûtant

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    Affutée comme une fusée

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    Belle robe d'hybride, Picasso n'a qu'a bien se tenir

     

    Deux sorties qui m’auront aussi permis de tester deux nouveaux modèles de nymphe qui seront en test parmi d’autres pendant la saison, celles si auront le droit de se reproduire dans ma boite. Je ferais d’ailleurs une page sur le site avec différents modèles de nymphes aux cours de la saison, pour ceux qui serait intéressé.

    A bientôt pour de nouvelles aventures au bord de l’eau,  ARVI’PA !

     

  • Première sortie sur le Chéran

    Comme le titre l’indic, c’est ma première de la saison sur cette belle rivière. Un peu marre de pêcher l’eau sur le Fier, à l’inverse le Chéran est plus précoce niveau gobages en début de saison. Je choisi un secteur de gravière, l’eau est basse et cristalline, le temps est changeant avec une petite brise, le top pour que ça gobe. Arrivé sur la première gravière, les March Brown sont bien là, bizarrement après trente minutes à scruter la moindre activité de surface, pas une dorsale à l’horizon. Pourtant sur la bordure dans face ça dégueule d’insecte, des fois faut pas chercher à comprendre. Je file alors sur la gravière suivante, à peine arrivé, je repère déjà un gobage. Je me mets alors en mode sioux au ras des cailloux. Après quelques minutes, l’éclosion s’intensifie, les poissons se mettent à table, à mesure que les insectes défilent dans les veines d’eau, les gobages se multiplient. En regardant mon gilet je me rends compte qu’il est couvert d’insectes, le genre d’instant que tout moucheur rêve de vivre, dans ces cas là tu as la sensation d’être invité par la rivière à un spectacle, reste à y participer..

    Les Rhithrogena germanica étaient aux rendez-vous

    Comme souvent les riquettes rentrent en scène les premières, j’attends. Généralement les belles prennent leur billet pour le spectacle assez vite. Mais faut pas trainer, l’éclosion va pas durer longtemps, je commence à avoir le poignet qui me démange. Les poissons sont vraiment très regroupés, je sais que la première qui sera pendu, fera fuir les autres, va falloir sélectionner. Sur la bordure d’en face en amont, je repère ce que j’étais venu chercher, elle gobe frénétiquement, dorsale au vent. Je décide d’attendre encore avant de l’attaquer, car il y a quatre riquettes qui gobent comme des folles entre moi et elle. Le genre d’instant où tu demande s’il faut patienter, par peur de passer à côté. Mais à qui s’est attendre tout vient à point, quelques minutes plus tard, je l’aperçois dix mètres plus bas en plein milieu de la gravière, pile en face de moi. Je l’observe gober, même si elle se gave, je vois rapidement qu’elle sélectionne les insectes. Je change alors mon imitation de March Brown, pour une émergente plus dense, qui pêche plus bas dans la pellicule. Première dérive, pendu !!!!

    Un peu déçu du combat, à part un gros rush sur ma pointe en 12 centième, elle rend vite les armes, mais qu’elle est belle la coquine..

    Une gueule comme j'aime.

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    Une robe incroyable, elle a dû manger un Martin-pêcheurRigolant

    Après l’avoir remise délicatement dans son élément, l’éclosion est terminée. Je filai sur d’autres secteurs, avec quelques riquettes à la clef, mais les gobages se raréfient pour disparaitre totalement, il est temps de rentrer...

     Même les March Brown craquent pour cette mouche

    Moi qui déteste le mois d’avril, cette année je suis gâté, comme quoi chaque saison ne se ressemble pas. Je fini la semaine comme elle avait commencé avec ce beau poisson sur le Chéran, sans oublier la belle rencontrée 3 jours avant sur le Fier. En épuisant ce poisson, j’ai eu une pensée pour mon ami Yann pêcheur et guide de pêche de grand talent qui voue une grande passion pour la pêche à la mouche, (chez Yann c’est ici: http://www.auboutdelasoie.com/contact.htm) c’est lui qui m’a donné les clefs du paradis, il y a quelques années, j’applique toujours ses conseils à la lettre. Je te dédicace cette belle semaine mon ami !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Retour à Barouchat

    Enfin le retour au bord de l’eau, plus d’un mois que je n’avais pas mis la canne dans la main, ça commençait à piquer un peu. Du coup j’organise une petite sortie à Barouchat (Réservoir à Bourgneuf en Savoie) avec Brizon. Ca faisait depuis le mois de Juin qu’on n’avait pas pêché ensemble, c’est toujours un plaisir de le retrouver le « gamin » pour notre première sortie de la saison en réservoir.

    Arrivés sur les lieux à l’aube, première bonne surprise on est les premier, ce sera quasiment le cas toute la journée, avec une fréquentation de pêcheurs, très faible. Ce qui est assez rare pour ce plan d’eau, où la fréquentation est très élevée. Niveau pêche le point négatif est toujours le même pour Barouchat, c’est la mauvaise répartition des poissons, comme d’habitude les fishs sont regroupés dans l’anse au fond du réservoir. La pêche est donc moins attrayante à mon goût, autre point négatif comparer à la saison dernière c’est la taille des poissons qui à nettement diminuée, surtout pour les Aguabonita. Je vous rassure, il reste toujours des belles pièces, mais moins nombreuses.

    La preuve en image


    Aux niveaux des points positifs, c’est une grosse activité de surfaces dès le matin, qui nous permettra de nous régaler en sèche, assez surprenant à cette période. Les poissons s’enchainent pendant 2 heures, un vrai régale, puis l’activité baisse d’un coup. On pêchera le reste de la journée entre deux eaux, avec des nymphes pour ma part et des streamers pour Brizon, avec de très bons résultats.

    L' atmosphère envoûtante du matin 

    Une belle bleue du matinBrizon avec une des nombreuses bleue de la journée

    La taille des poissons pris dans la journée, tourne autour des 40/50 cm, je t’apperai deux jolis poissons de plus de 60 cm en nymphe à vue et Brizon décrochera le poisson de la journée. Une Arc-en-ciel monstrueuse, estimée aux alentours des 80 cm. On finira par un joli coup du soir en sèche, avec une grosse activité de surface qui nous poussera à pêcher jusqu'à l’obscurité.

    Une bûche de l'après-midi 

    Une belle truite prise par Brizon avec une Mulétor Rose de chez "La boite à Mouche". La mouche de la journée

     

    Encore une belle journée, avec 10 heures de pêche passées avec l’ami Brizon qui se termine. A refaire très vite.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Esturgeon d’un mètre à la mouche

    De passage dans le Gard pour la fin des vacances, où j’ai très peu pêché. La canne commençait à être en manque dans le coffre de la voiture. Du coup pour la soulager, je décide de lui préparer une sortie sur un petit réservoir que j’avais découvert au printemps. Un lieu vraiment sympa, où je mettais éclaté en sèche sur de belles truites combatives. Cette première sortie m’avait permis de découvrir que le réservoir contenait trois beaux esturgeons d’un mètre, par crainte d’abimer le matos je n’avais pas osé les tenter. Le propriétaire du site m’avait dit que trois pêcheurs avaient déjà réussi à en ferrer, mais sans jamais arriver à en sortir un. Je mettais alors promis d’y retourner pour essayer dans faire un, chose dite chose faite. .Me voilà arrivé sur le site, je découvre alors que l’eau est vraiment teintée, du apparemment aux carpes qui fouillent le fond, la pêche à vue va donc s’annoncer compliquer. Je pêche une bonne heure en nymphe, sèche, sur les quelques poissons que je vois en surface, avec de bons résultats. J’aperçois de temps en temps des grosses taches noires collées sur le fond qui se déplacent, ça sent le caviar. .

    Je décide de monter une grosse nymphe lourde, après plusieurs tentatives, sans résultat. Ils sont malins les bougres, j’avais surtout du mal à voir ma nymphe, vu la couleur de l’eau, des fois je ne savais pas si je lançais devant la gueule ou la queue du poisson. Le bordel quoi !!!

    Je retourne alors m’amuser sur quelques truites sur l’îlot centrale du réservoir, jusqu’au moment où j’aperçois un gros esturgeon le long de la berge d’en face, l’eau est plus clair. C’est ma chance, j’enfile vite une pointe en 16 ct, oui je sais c’est un peu léger, mais c’est le plus gros que j’avais… J’opte pour un streamer assez fin mais lourd, je lance alors à trois mètres devant le poisson à l’endroit où j’espère qu’il passera. Le streamer se pose sur le fond, le poisson arrive pile dessus, petite animation, aspiration, ferrage, pendu, non de dieu !!!

    Sans suit un rush de dingue, je me dis alors qu’avec ma pauvre 9 pieds soie de 5, je ne pèse pas lourd, va falloir vite abréger le combat. Le problème c’est que mon épuisette est bien évidemment trop petite et le seul moyen de le sortir à la main est de l’emmener dans l’anse, au fond du réservoir. Va falloir ruser, j’arrive tant bien que mal à lui faire prendre la bonne direction. Et au moment où je suis sur la passerelle pour retourner de l’autre côté, il en profite pour passer dessous. Je suis coincé comme un con sur la passerelle, la soie file entièrement dessous, je le bride à mort, la canne est à la limite de la rupture. Après quelques secondes, qui durent des minutes, il décide enfin de faire demi-tour. Cette fois je peux enfin traverser sans encombre.

    .La fameuse passerelle

    Il reste un dernier obstacle à passer, une barque qui sert à laver le fond du réservoir muni de griffe, aie, aie !!! Au vu de la barque, il essaie de s’enfiler dessous, je suis obliger de monter dessus pour lui en dissuader, sans suis une belle chandelle, pas content le coco. Il a alors la bonne idée d’aller se coller au fond de l’anse, seul problème la barque se casse avec moi dessus. Je tente alors un triple saut à la Teddy TAMGHO, qui me sauve d’un voyage au milieu du plan d’eau. .

    A gauche, la barque où il a voulu me la faire à l'envers

    Me voilà enfin dans l’anse, je le bride toujours comme un fou, j’ai franchement l’impression d’être accroché à un Saint Bernard avec une laisse pour yorkshire. Pendant plusieurs minutes, il suce le fond comme un barbeau en essayant de filer dans les roseaux. Et subitement, il dépose les armes, je l’emmène tant bien que mal près du bord, il est cuit. Au moment où je le sors de l’eau, le streamer se décroche tout seul, ouf c’était limite. Il m’en aura fait voir de toutes les couleurs, j’ai eu beaucoup de chance de le sortir, vu le matos que j’avais entre les mains. Du pur bonheur, un poisson magnifique, mon premier esturgeon, métré en plus, après quelques photos je le remets vite dans son élément..

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    Pour se rendre compte de la puissance du poisson, y'a cas voir la taille de la nageoire pectorale

    .Une vrai tête de dinosaure

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    L’après midi se termine après ces belles émotions et la rencontre de Rémy LOYE, un pêcheur d’une grande gentillesse, rencontré auparavant sur les réseaux sociaux, le monde est petit.

    Les vacances se terminent bien, il est temps de rentrer dans la Yaute…

     

     

     

     

     

     

  • Une heure de décompression

    Petite sortie ce soir d’une heure, grosse envie de décompresser du boulot. Mais bon, vu les conditions de pêche vers chez moi, rivière gonflée par l’eau neige depuis plusieurs jours, ça commence d’ailleurs à être très très long, mais bon il y aura de l’eau pour les beaux jours. Je me décide donc à aller faire un petit tour sur les Usses en 2ème catégorie où la fonte des neiges est souvent moins importante. Arrivé au bord de l’eau, mes rêves de traquer dame Fario en sèche s’évaporent vite quand je vois cette eau laiteuse, arff !!!

    J’opte pour la pêche en NAF, avec peu de motivation, après ¾ dérive, pendu, chandelle, un beau barbeau qui se décrochera, 2 subiront le même sors. Je finirais quand même par en épuiser trois, enfin !! Avec une petite truite en prime qui fuira avant de voir l’appareil photo, pas grave! Une petite heure de pêche qui fait vraiment du bien, le plaisir était là, le pliage de carbone aussi..

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    Le mois de mai est bientôt là, les belles journées de pêche aussi !!! (Si la neige décide d’arrêter de tomber)