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Pêche Haute-Savoie

  • A trois semaines de la der'

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    On a tous une sortie dans la saison qui sors du lot où tout marche comme tu veux où les poissons viennent salir de mucus ton filet d’épuisette sans trop comprendre pourquoi, j’appelle ça des sorties indécentes. J’ai enfin connu cette fameuse sortie ce week-end, une journée où je n’avais pas prévu d'être au bord de l’eau, mais des circonstances ont fait qu’en début d’après-midi, je me retrouve seul comme un con chez moi. Une grosse envie d’aller au bord de l’eau m’envahit, ne savant pas trop où aller dans cette période d’étiage, une petite voix me souffle une idée de rivière. Quand j’averti ma femme du lieu de pêche, elle me prend un peu pour un fou, « Tu pars là-bas à cette heure !!! », je lui explique que j’y peux rien c’est la petite voix qui me dit de me rendre au bord de cette rivière, que je n’ai pas arpenté depuis quelques années. Arriver au bord de l’eau, j’aborde un parcours que je ne connaissais pas, une pure découverte, j’adore.

    D’entrée de jeu je rentre une petite truite et un très bel ombre, là je me dis que cela va être du régal, mais je me rends compte assez vite que trois pêcheurs s’apprêtent à se mettre à l’eau en dessus de moi, aie. Dans ces cas-là, je ne double pas les pêcheurs par respect tout d’abord et je dois reconnaitre aussi que cela m’excite grave de faire du poisson derrière d’autre personnes, cela doit être mon côté maso qui ressort.

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    Le premier d'une longue série ça partait bien

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    J'ai quand même fait quelques truites

    En étant juste derrière leurs waders, je me suis assez vite rassuré vu leur façon de pêcher que j’aurai des choses à me mettre sous la dent. Le pêcheur devant moi est le genre de moucheurs à passer 3/4h sur la même veine d’eau, j’étais d’ailleurs obligé à certain moment d’attendre 5 minutes qu'il avance pour pas le sauter. Il se retournait régulièrement pour me regarder pêcher, à chaque fois mon fouet était plié, le mec ne comprenait pas ce qui se passait vu qu’il ne fessait rien devant moi, dans son regard j’avais l’impression de lire « putain mais quel enculer », j’ai compris à ce moment-là que j’étais dans une journée « indécente » pleine de réussite.

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    Quel beauté ce poisson, je m'en lasse pas

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    Adipeuse

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    Au final je rentre une trentaine de poissons en à peine 3h avec juste deux poissons à 25 cm, le reste fera en dessus de 35 cm, avec en prime plus d’ombres touchés que de truite. Seul regret de cette sortie, une truite ou plutôt un dauphin estimé à plus de 60 qui viendra à bout de mon 12 centièmes après un coup de queue mémorable.

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    Le poisson de la sortie

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    Amis savoyard et haut savoyard je vous souhaite le meilleur au bord de l’eau durant ces trois dernières semaines et prenez bien soin  de nos rivières et des poissons, ils en ont bien besoin après ces années difficiles de sécheresse qui perdure.

    Arvi'

     

     

  • Une idée, un fantasme, une réalité

    Octobre sonne le clap de fin de chaque saison chez nous, si l’on m’avait dit que cette année je pêcherais ses dix derniers jours  exclusivement en sèche, je ne l’aurai pas cru une seconde. Il faut bien reconnaitre qu’après un printemps très pluvieux et des rivières en étiage sévère depuis début Juillet, des insectes qui n’étaient  pas à la fête. On aurait pu imaginer une fin de saison des plus difficiles. En septembre, les niveaux d’eau étaient au plus bas pour l’époque mais la température de l’eau était excellente et les truites avaient un taux de graciation exceptionnel. Certain cours d’eau était quand même en souffrance comme la Fillière, les Usses ou encore la Menoge, le type de rivière que je me défends de pêcher à cette période, préférant laisser les poissons tranquilles.

    Je passe donc ces dix derniers jours, sur deux rivières Alpines, l’une située en montagne où les veines d’eau sont encore bien oxygénées et l’autre en plaine sur des secteurs bien défini. Au vue des niveaux bas, la sèche était la technique reine pour traquer ces derniers poissons de l’année, fallait-il encore que les coquines dédaignent  sortir, ce fût au-delà de mes espérances. 

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    A part quelques sorties sans gobages où je pêcherai l’eau en sèche avec succès, le reste du temps se sera de la pêche à vue, accompagnés d’éclosions massive d’éphéméroptères. Une pêche en sèche qui ressemble au coup du soir que l’on peut faire l’été, des micros insectes accompagnés de minuscules gobages que beaucoup de moucheurs ne perçoivent pas. Des coups que j’adore, qui requièrent un bon placement par rapport au poisson, un posé et une dérive irréprochable, mais aussi un bon timing au moment du ferrage puisque le poisson vient cueillir la mouche en douceur dans la pellicule, on atteint pour moi la quintessence de la pêche à la mouche, chez nous. 

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    Un vrai régal de pouvoir toucher ce genre de poisson en sèche

    /.J'adore ces ambiances de fin de saison, la plupart du temps à cette période j'arrête de pêcher sur les coups de 17h, c'est le moment où l'activité se termine. Cette année coup du soir jusqu'à 18h30, un luxe

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    Après ces belles sorties, voilà qu’arrive cette foutu fermeture, je décide de la faire le samedi et de me garder le dimanche en famille, où il y aura trop de monde au bord de l’eau à mon goût. J’arrive sur ma première rivière de la journée, pas un seul pêcheur à l’horizon, bizarre. Je comprends très vite que comme les jours suivants les poissons ne répondrons pas à mes nymphes, les belles auront le bec au vent toute la journée, dingue. Après une vingtaine de poissons, il est temps de redescendre dans la vallée, les pêcheurs commencent à pointer le bout de leur nez.

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    Je suis addicte de ces adipeuses

    /La couleur des arbres me rappelle que je ne suis pas au printemps, mais bien en fin de saison

    Me voilà arrivé sur le dernier spot de la saison, je commence comme j’en ai l’habitude à monter la canne au bord de l’eau tout en scrutant la moindre activité en surface. J’aperçois d’entrer une  brisure sur l’eau pleine aval, puis une deuxième, à chaque passage de la soie dans les anneaux s’additionne un gobage, une fois la canne montée c’est une avalanche de spents (insecte mort dérivant sur l'eau les ailes à plat) qui s’agglutinent en fin de radier ou une dizaine de poissons les attendent, gueule grande ouverte. Le genre de moment magique qui demande à gérer son impatience, comprendre la fréquence de gobages et être capable de choisir le bon poisson. Pas évident puisque je suis dans l’impossibilité d’attaquer les poissons par derrière, je dois me résoudre à pêcher pleine aval à 20 mètres. Je comprends assez vite qu’elles montent sur des Heptageniidaes, j’avais aperçu aussi un ou deux Trichoptères qui dansaient sur la berge dans face. Quand il y a beaucoup de poisson à table, je monte souvent une imitation plus grosse en taille qui n’a rien avoir avec ce qu’elles gobent sur le moment, ça permet de faire la différence. Je monte donc un sedge en CDC et me reste plus qu’à choisir un poisson placé, de belle taille, pas évident vu que j’ai le soleil de face. Après un lancer pour appréhender la distance, le second sera le bon, ma mouche sera aspirée tout en douceur, comme le ferrage. 

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    Un joli poisson de fermeture

    /Les Heptas et autres Trichos étaient à la fête

    Je fais encore quelques poissons de plus petite taille, j’en loupe aussi. Je fini sur un coup du soir où je me casse les dents, sans trouver le moyen de faire monter un poisson. Je reste quelques minutes sans pêcher pour m’imprégner une dernière fois de l’ambiance de la rivière, la saison est TERMINEE.

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    C’est ce que  je croyais. C’était sans compter sur ma petite  femme qui le dimanche matin me fila des coups pieds au cul pour que je profite des dernières heures de la saison, je dois avouer que je ne me suis pas trop fait prier pour remettre les waders dans la voiture. Arrivé sur le premier spot, je comprends très vite qu’il ne se passera rien,  je remonte en voiture, ne  me reste plus que trois heures. J’arrive sur un secteur où j’ai beaucoup bourlingué cette année, comme la veille les poissons sont actifs en surface. Je rentre quelques petits poissons toujours en sèche, je prends surtout énormément de refus sur mes dérives. Il est 17h30, me reste plus qu’un poste sympa à faire, je pêche contentieusement la veine courante en sèche qui vient lécher une falaise, rien de rien, après dix jours en sèche,  je me résous finalement à enfiler une nymphe au bout de ma pointe en 12ct. Je réitère mes dérives  à l’endroit où ma sèche est passée, toujours rien. J’envoie alors ma nymphe de l’autre côté du courant, sur ce que j’appelle un coup mort. Un endroit qui pue le Fish à plein nez,  j’ai dû y passer une centaine de fois ces dernières années sans toucher la moindre écaille. Pour la énième fois de la saison ma nymphe arrive devant l’entrée de la cavité, sur une touche anodine, ma canne se met en U, je me fais aussitôt chahuter comme dans une machine à laver. Je la bride tout le long du combat, ce que je ne fais rarement sur les gros poissons où l’anticipation est primordiale. Mais là je n’ai pas le choix vu qu’elle n’a qu’une envie, rejoindre sa tanière où mon nylon ne survivra pas. Après une sérénade de quelques secondes, qui pour moi deviennent une éternité, j’entrevois enfin son museau qui vient s’accoupler à mon épuisette, s’ensuit alors un cri de soulagement qui fait écho dans la vallée une dernière fois. 

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    Ma canne a été fabuleuse, sans elle je ne serai jamais venu à bout de cette caudale

    /Ma dernière gueule de la saison/Comme dans un rêve

    C’était ma dernière dérive de la saison, qui me donne un de mes plus beaux poissons de l’année sur ma rivière, un coup de ligne que j’ai rêvé des milliers de fois, aujourd’hui c’est juste réel. Et dire que je ne voulais pas allez à la pêche, je dois ce poisson à une seule personne, ma femme, comme quoi parfois faut les écouter.

    J’ai passé beaucoup d’autres bons moments cette année, notamment avec les potes que je remercie pour tout ce que vous m’avez apporté, une pensée toute particulière à Tof et Michel, d’autres que j’ai très  peu vue cette année avec beaucoup de regret (hein mon Mig)  se sera à corriger pour l’année prochaine, je l’espère de tout cœur l’ami…

    Je n’oublie pas non  plus les belles rencontres que j’ai pu faire, une pensée à François le Creusois, à Dom le globe-trotter, à Seb le roi de la lunette en Ebène, sans oublier Romain le Charentais (Bozel c’est à droite !!), vous m’avez régalé les gars. Sans oublier mes deux princesses à qui je prends beaucoup de temps de Mars à Octobre, un grand merci pour votre patience, je vous aime. 

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    Vivement la saison prochaine pour partager de nouvelles passes d'arme, Arvi'pa

     

     

  • Sortie dans les Bauges avec Tof

    Retour sur le Chéran, première sortie de la saison pour moi, accompagné de Tof remonté comme une pendule après sa belle sortie de la veille en sèche, sur un affluent de cette même rivière. Départ à l’aube pour une grosse journée pêche, la matinée se fera sur un secteur en plein milieu du parc des bauges, un parcours de gravière très linéaire qui nous mettra en jambe pour la suite. Tof qui découvre le parcours est émerveillé par le lieu, niveau pêche se sera une grosse brecouille, le Chéran est encore haut et la fonte bas son plein. Sa sentait encore la journée compliquée, on décide de partir sur un autre secteur où j’avais fait un beau poisson en sèche l’année dernière, à la même époque.

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    L'ambiance incontournable des bauges

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    Arrivé sur les lieux, je me mets en observation en attendant l’éclosion de la journée qui ne viendra jamais, je pêcherais l’eau en sèche pendant une bonne heure, je dois me rendre à l’évidence, va falloir se remettre en nymphe. Je remonte alors la rivière en sélectionnant les veines les plus propices et c’est sur la fin du parcours, sur une bordure qui ne paie pas de mine, dans vingt centimètres d’eau, que la canne plie pour la première fois de la journée. D’entrer je prends une chandelle et là je comprends que c’est du sérieux, elle me fait un beau combat sur toute la largeur de la rivière, en essayent de se faire la malle en aval puis en amont. La bagarre se terminera plus bas en plein bouillon, un épuisage à la limite du décrochage. Tof qui était tanker 800 mètres plus haut, entendra mon crie de joie résonner dans la vallée. On admire tout les deux la belle comme des gosses, un poisson vraiment très maigre, mais la robe est superbe.

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    Les sialis étaient dehors, manquait les truites bec au vent

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    La gueule de la journée

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    Une robe incroyable, pour les puristes Tof a sorti le mètre ruban des grandes occasions, un poisson autour des 55

    Pour nous remettre de ces émotions, direction le casse-croute avec des produits du cru et quelques breuvages que seul Tof a le secret. Je laisserai la canne dans le fourreau pour le reste de l’après-midi, l’objectif était que Tof fasse son poisson, il m’emmène alors dans un coin sublime que je ne connaissais pas. Le Chéran commençait à remonter, la tâche s’annonçait compliquée pour lui, des conditions qui demandent des dérives fines et précises, pas évident avec sa canne Tenkara. Mais je dois reconnaitre qu’il a énormément progressé le bougre, au niveau des dérives et de la lecture des postes, lui qui n’a attaqué la pêche que depuis 6 mois. Après plusieurs tentatives infructueuses, sur le dernier poste de la journée enfin sa canne se met à pliée, pour notre plus grand bonheur. Un joli poisson pour le secteur, il en décrochera un plus beau juste derrière.

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    En pleine prospection au Tenkara

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    Tof un mec en Or

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    La journée se finit au fin fond d’une vallée, à boire  « le café maison du Tof », un moment simple qui clôture une belle journée passée tout les deux, dans cette nature envoûtante des bauges.

     

  • Deux après-midis dans mon jardin

    Ca y est la saison a enfin débuté depuis un bon mois, comme souvent chez nous, Mars et Avril restent des mois compliqués, avec cette fontue neige et les grosses chaleurs de début Avril, ça n’a pas arrangé les choses avec des niveaux d’eau qui font le yoyo aux cours de la journée. Au point de vue personnel, j’attaque ma 22ème  saison, ça commence a usé les genoux. Une nouvelle saison, qui s’annonce compliquée pour moi à cause de pas mal de changements dans ma vie personnelle, fini les 5 à 6 jours de pêche par semaine, ça s’est réduit à quelques heures au bord de l’eau. J’en profite pour m’excuser pour toutes les demandes de rencontres que je ne pourrai pas honorer, je ferai au mieux.

    Côté pêche, pas mal de belles sorties déjà faites sur différentes rivières et nants du coin, de belles rencontres aussi, je pense à François notamment et des moments de partage avec Tof et Calou, me tarde aussi de retrouver l’ami Mig.

    Bon fini le blabla !!! Mon jardin, alias la Fillière fait partie de ces rivières que je connais comme ma poche pour les avoir pêchées pendant des années au toc. Une rivière que j’ai aussi beaucoup délaissée depuis 3 ans, à tord, pour pêcher d’autres rivières plus propices à la pêche à la mouche. Une rivière qui accueillera notamment avec le Fier et le Nom, le championnat de France seniors de pêche à la mouche fin Mai. Je compte y remettre les pieds plus souvent cette année, vu les deux jolies cadeaux qu'elle m'a offert lors de ces deux après-midis. Le premier où j’ai qu’une petite heure devant moi, comme souvent je sélectionne un parcours idéal par rapport à mon temps de pêche. D’entrer de jeu je décroche un beau poisson en sèche, sans suit cette belle autochtone prise en nymphe au fil dans une veine d’eau puissante plus en amont, un régal de robe typique de cette rivière, j’en décrocherais une autre du même gabarit juste après. Le tout sur 800 mètres de rivière, ce qui me rassure sur la densité qu’il y a encore sur cette rivière, même si certain secteurs ont vraiment souffert, il y a encore de quoi rêver.

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    Une belle gueule comme j'aime

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    Robe typique d'une autochtone de cette rivière

    Deux jours plus tard je remets le couvert, cette fois sur un autre secteur car j’ai plus de temps devant moi. Un parcours somptueux où j’alterne pêche en sèche et nymphe au fil, pendant trois bonnes heures sans résultat. Mais je connais la musique en cette période d’eau de neige où il y a très peu de poissons qui dédaignent mettre le nez dehors, cela demande une concentration de chaque instant, car le paquet cadeau peu s’ouvrir au moment où tu t’y attend pas. Et c’est ce qui s’est passé, une dérive ¾ amont très détendu et au premier passage comme souvent sur ce genre de poisson, le bas ligne se temps. Elle me met une grosse cacahuète d’entré et prend la direction des branches pleine aval, j’arrive à l’emmené rive droite ou il était plus favorable pour l’épuiser, enfin je croyais. Arrivée sur la bordure elle prend l’amont, la canne est en rupture total, j’arrive à la faire redescendre pour l’épuiser, mais elle repart de plus belle en aval, une vraie fusée incontrôlable. J’ai cru au début que je l’avais harponnée, vu la difficulté que j’avais à la contrôler. Sans suit une descente de rivière sur 50 mètres, la canne toujours cintrée en essayant de la faire passer avec difficulté à travers les branches qui bordaient la rivière. Elle rendra les armes après un beau combat, la nymphe était bien dans la gueule. Comme je disais à Tof la veille, je ne vais pas à la pêche au centimètre ça ne m’apporte strictement rien, c’est entre autre pour cela que je ne mesure jamais mes poissons. Par contre je vais à la pêche aux émotions et celle-ci d’un gabarit moindre que celle d'il y a deux jours, m’en a procuré bien plus, comme quoi ce n’est pas les centimètres qui procurent du plaisir, enfin pour la pêche !!!!

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     Secteur envoûtant

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    Affutée comme une fusée

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    Belle robe d'hybride, Picasso n'a qu'a bien se tenir

     

    Deux sorties qui m’auront aussi permis de tester deux nouveaux modèles de nymphe qui seront en test parmi d’autres pendant la saison, celles si auront le droit de se reproduire dans ma boite. Je ferais d’ailleurs une page sur le site avec différents modèles de nymphes aux cours de la saison, pour ceux qui serait intéressé.

    A bientôt pour de nouvelles aventures au bord de l’eau,  ARVI’PA !

     

  • Opération nez rouge au Réservoir de Rumilly avec Tof

    Après une sortie la veille sur le réservoir de Barouchat, où j’étais passé complètement à travers, trop peu d’activité à mon goût. Même si Julien sans était vraiment bien sortie au streamer, cette journée niveau pêche m’avait laissé un goût amer. Tof par contre avait fait sa première truite en réservoir au Tenkara. Le lendemain j’avais plutôt prévu une journée repos, au programme ménage, lessive… Une belle journée en perspective quoi !!!

    Mais c’était sans compter sur le Tof, qui a du rêver de sa truite toute la nuit, du coup petit coup de fil de sa part en fin de matinée. Il me propose de monter une opération commando sur le tout nouveau réservoir de Rumilly. Arrivés à 13h30 on pêchera tout juste 4h, mais ça suffira pour découvrir le potentiel de ce nouveau plan d’eau.

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    En mode monchu*

    La pêche se fera à vue tout l’après-midi, pour ma part j’enchainerais les poissons en sèche, nymphe et streamer, pas d’énormes poissons mais beaucoup de plaisir. Les truites sont très combatives et de qualité, pas du tout abîmées comme on peu trouver sur certain plan d’eau. Tof de son côté fera ses premières truites en barque au Tenkara, j’étais un peu sceptique sur cette technique en réservoir, mais faut reconnaitre que c’est possible. Pas de gros poissons pour lui, mais bon une +40 au Tenkara ça pousse quand même, il était heureux comme un gamin.


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    Le tof un mec en or, toujours prêt à déconner


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    Un des poissons à Tof prit au Tenkara, chapeau l'artisteRigolant

    Un bel après-midi au final, où on a vraiment bien rigolé, on y a envoyé du lourd dans la déconne, y a du gros dossier. Mais on gardera ça pour nous, même si j’ai déjà plus de réputation de mon côté, Tof en a encore un peu, enfin si il continu à pêcher avec moi ça va pas durer longtemps. Bon aller je vous en donne un échantillon. Il est 17h30, il est temps de rentrer, on est au milieu du lac, on se met en mode ramage façon paddle chacun d’un côté. Au bout de 100 mètres, Tof m’insulte de tous les noms car apparemment je ramais mal, effectivement on n’avançait pas beaucoup, jusqu’au moment ou on n’avançait plus, on reculait. On avait oublié de relever l’ancre, les boulets !!!

    Enfin on peut vous dire que le fond du lac est propre !!!Clin d'œil

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    Pour ce qui concerne le réservoir en lui-même, je dois avouer que j’étais assez sceptique avant d’y aller. L’ancien plan d’eau était pour ma part pas du tout adapté à la pêche à la mouche, trop petit, trop d’arbre et une mauvaise gestion au cours de la saison. Mais pour ce nouveau plan d’eau bien plus grand, je dois reconnaitre que j’ai eu tord, comme quoi la critique est facile. On est sur quelque chose de nouveau et complètement différent, les barques sont de qualité, les poissons aussi et surtout très bien répartis sur le plan d’eau, ce qui est un point fort pour ma part. Pour ceux qui connaissent la mythique anse de Barouchat, on n’est pas du tout sur la même pêche. L’eau est un peu teintée, mais ça ne gène pas du tout au niveau de la pêche et surtout ça n’a pas l’air de déranger les poissons, qui sont en pleine forme. Les premières gelées amélioreront d’ailleurs les conditions de pêche. Au niveau des poissons on y trouve pour l’instant que des truites Arc-en-ciel, même si les poissons trophée ne sont pas nombreux, la densité est très bonne, là est le plus important, il y aura d’ailleurs des lâchés régulièrement.

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    Une des belles robes de l'après-midi

    Le site est gérée par l’AAPPMA de l’Albanais qui est souvent critiqué sur certaine chose, j’en fais aussi parti je dois le reconnaitre, mais forcé de constater que la Fédération de Haute-Savoie ne fait pas grand-chose pour nous les pêcheurs à la mouche lors de la période hivernale. Ce genre de réservoir manquait dans le coin même si on avait déjà Barouchat et Arenthon, dans la région d’Annecy c’était le néant.

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     Quelques vues du plan d'eau

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    Pour finir, j’ai surtout senti une équipe qui a envie de bien faire, avec l’appui de Sylvain BILLOT (Guide de pêche) qui gère le réservoir, l’accueil est très bon. Vous y trouverez un local, où vous pourrez prendre une boisson et bientôt des repas chauds, vous avez aussi la possibilité de louer des float tubes. On pourra aussi très prochainement, prendre un permis à la demi-journée. Il y a aussi de beaux projets en perspective qui vont arriver, comme cette barque pour les personnes à mobilité réduite ou encore un ponton qui permettra la pêche du bord. Peut être que dans quelques saisons, le réservoir de Rumilly sera une référence, qui sait ! Alors courrez découvrir ce nouveau réservoir et encore un grand bravo à l’équipe de l’Albanais, continuez comme ça les gars !!!

     

    Pour plus d’information sur le réservoir de Rumilly, tarifs, conditions de pêche cette ici : http://www.reservoirmouchederumilly.fr/

     

    Un Monchu*: Un touriste ridicule. En patois savoyard, monchu signifie "monsieur ". C’est ainsi que les montagnards du siècle dernier surnommaient les riches parisiens qui venaient   prendre l’air en altitude.

     


    Opération nez rouge numéro 2, à découvrir sur le site de Mig Fly Fishing

    http://migflyfishing.wordpress.com/

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  • 3H de pêche un après-midi d’été

    Comme souvent les après-midi d’été sont chauds (enfin rarement cette année…), l’activité de dame Fario se réduit alors, pour se réactiver le soir. Ce jour là, je n’ai juste que quelques heures l’après-midi pour m’amuser un peu. Je choisi comme souvent une rivière où l’altitude me permet de retrouver un peu plus de fraicheur. Arrivé au bord de la rivière l’eau est basse et fraiche, j’aperçois de suite de gros trichos qui sortent des veines prometteuses. 

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    Comme souvent sur ce genre de rivière pas de gobages en vue. Je pêcherai donc l’eau avec un joli sedges en pointe, au bout de deux dérives, une première gueule fend l’eau, pour venir prendre mon sedges goulûmant. Les prises s’enchainent sous les hêtres, énormément de truites de sorties due à la grande densité de poissons pour cette rivière. Les loupés sont aussi très nombreux, car les coquines montent très vite sur la mouche. 

    .Le genre de poisson typique du lieu

    Une pêche en sèche très sympa, qui permet de travailler techniquement sur le ferrage ou sur des dérives très courtes sans sortir la soie. Les poissons sont généralement de petite taille sur ce genre de parcours, mais quel plaisir de voir le poisson venir prendre violemment la sèche. Une bonne quarantaine de poissons seront épuisés pour une bonne moitié de louper, un vrai régale pour les yeux. Je finirai la session sur un lisse, qui m’apportera un très joli poisson, une belle surprise pour finir cette après-midi à la fraiche.

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    Une belle robe pour cette rivière

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    A bientôt pour de nouvelles aventures dans la Yaute!!!


     

     

     

     

     

     

     

     











     

  • Mig une rencontre virtuelle qui se transforme en une amitié réelle

    C’est une des belles rencontres de cette année que j’ai pu faire, en la personne de Mig, que je vais vous parler. On s'est rencontrés en début d’année sur les réseaux sociaux, Mig pêcheur aux leurres confirmé, m’a contacté pour avoir des infos sur cette superbe technique, qu’est la pêche à la mouche. Comme beaucoup de personnes cette pêche le fait rêver depuis plusieurs années, avec son regard de néophyte cette technique lui semble inabordable. J’ai tout de suite senti en lui une grande détermination à découvrir cette pêche, quand il m’a dit qu’il commençait à monter des mouches alors qu’il ne savait pas encore fouetter, ça sentait le grand passionné. Je l’ai alors dirigé vers mon ami Yann guide de pêche, pour qu’il lui donne les clefs du paradis. Ca été chose faite avec deux journées de guidage, où il a pu entrevoir la magie de cette pêche. Yann lui a transmis tout son savoir et surtout cette passion pour cette pêche. Après avoir reçu les bases, Mig s’est lancé tout seul sur ses petites rivières du côté de chez lui, les premières truites en sèche ne se sont pas fait attendre. Lors de ses sorties avec Yann, il a aussi découvert une rivière qui l'a envoûté tout comme moi, cette rivière est le Fier. Mais le Fier à la mouche est une rivière très exigeante, mais c’est aussi un bon terrain de jeu pour progresser. On s’est alors recontacté, car il avait une envie folle de continuer à découvrir cette belle rivière. Je lui ai fait découvrir d’autres secteurs plus beaux les uns que les autres, d’autres rivières aussi, il a pu goûter au barbeau au fouet, pêche toujours intéressante pour se perfectionner à la nymphe au fil. Plusieurs sorties se sont alors succédées, à traquer dame fario, des journées de 13/14 heures de pêche, avec à la clef des coups du soir interminables, où je suis obligé de l’extraire de la rivière tellement il est a fond, à pêcher chaque rond qui apparait à la surface de l’eau. A savoir que Mig habite à plus d’une heure et demi de chez moi, quand tu pêche jusqu’à 22h30/23h et qu’après il faut encore te taper la route, faut vraiment être mordu..

    Un des postes envoûtant du Fier que Mig à découvert.

    Toujours impressionant le barbeau au fouet


    A chaque fois que j’emmène une personne au bord de l’eau, suivant les conditions, le niveau du pêcheur et surtout la pêche qu’il veut pratiquer, j’essaie de faire du sur mesure. Le but est que l’on passe une bonne journée, mais surtout que le pêcheur qui vient me rencontrer, se régale. Ca a été chose faite lors de cette session, où je lui est fait découvrir le Pays de Fées, un secteur où il s’est régalé en sèche en faisant beaucoup de poissons dans un décor de rêve.

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    Ce jour là le chapeau est tombé amoureux de la casquette, pas d'ambiguïté entre moi et Mig on est mariéRigolant

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     Un joli poisson pour moi

    Mig c’est surtout un pêcheur très curieux, qui s’intéresse à tout, des compétences obligatoires pour devenir un bon moucheur. Je suis subjugué par sa manière de repartir de zéro à son âge (on ne dirait pas comme ça, mais Mig est très très vieuxLangue tirée), il est a fond tout le temps, une envie débordante de progresser, à pêcher le moindre gobage qui s’offre à lui. Quand je vois qu’il a commencé la mouche que depuis 5 mois, il a un super niveau. Je dois reconnaitre que je suis un peu jaloux de son revers et aussi de sa boite de sèche qui ferait pâlir beaucoup de moucheurs, des mouches montées avec beaucoup de minutie et de talent. Il a aussi un talent caché, sa grande connaissance en ornithologie, j’hallucine à chaque fois lorsqu’il me sort le nom d’un piaf, caché à 50 mètres dans un arbre. Tout y passe, le nom de l’espèce, l’habitat, le pays de migration, son sexe, voir parfois la taille du sexe du piaf, n’en je déconne enfin juste un peuClin d'œil.

    Lors de nôtre dernière sortie, j’ai encore pu constater qu’il progressait à vitesse grand V. Je lui avais préparé une matinée sur un affluent du Fier. Deux secteurs très beaux, malheureusement côté pêche à part quelques poissons ce n’était pas la fête, pourtant on avait de très bonne conditions, mais les poissons n’étaient pas dehors, aller savoir pourquoi..

    Un joli secteur du matin.

    Mig en sèche sur une belle gravière

    Après le partage d’une petite collation, qui aura du mal à passer, puisqu’on verra trois personnes pêcher à la main devant nous, de quoi avaler le saucisson de traversCriant.

    L’après midi fût plus sympa, avec de beaux poissons sur le Fier pour Mig toujours en sèche. Il fera d'ailleurs un carton sur un petit affluent du Fier, où les truites sont très gobeuses, mais pas faciles car elles montent très vite sur la mouche (des vrais speedy gonzales), un secteur intéressant pour progresser au niveau du ferrage. De mon côté, j’étais en nymphe tout l’après-midi, j’avais pris cette journée pour tester des nymphes d’été, que j’avais confectionné. Je recherche depuis plusieurs saisons, le bon modèle de nymphe qui pourrait faire la différence en période d’étiage. Je pense enfin avoir trouvé le bon modèle, les résultats sont très positifs avec deux poissons de plus 40 cm en deux sorties. Avec notamment cette après-midi là, un poisson décroché sous les yeux de Mig en plein courant, certainement le plus gros poisson de la saisonDéçu.

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    C'est aussi ça la pêche, un bon casse croute.

    Mig en pleine prospection, à l'affût du moindre gobage

    Mais cette après-midi là restera gravé dans ma mémoire, j’ai réalisé un rêve, pêcher mon premier requin à la mouche. Ca a été très rapide, je lève la tête et là je vois la bête dériver dans la veine d’eau pleine amont. Sans chercher à comprendre, je l’attaque avec ma pointe en 12 centièmes, le combat fût bref, mais intense, du pur bonheur.

    .Mon premier SHARK à la mouche

    Comme d’habitude la journée se termine par un coup du soir, après avoir scruté l’eau pendant 1 heure, on sent tout les deux que l’activité de surface, va être faible. Je suis toujours déçu pour Mig dans ces moments là, lui qui fait beaucoup de kilomètres pour venir pêcher chez moi. C’est aussi ça que j’aime chez lui, il positive tout le temps et ce que j’apprécie le plus c’est qu’il sait apprécier les moments passé au bord de la rivière à sa juste valeur. Je décide alors de faire quelques bordures en nymphe, au bout de trois dérives, une jolie dame sortira des entrailles du Fier, Mig m’épuisera le poisson car j’étais limite avec ma pointe en 12 centième. Un poisson qui viendra clôturé en beauté cette belle journée, même si j’aurai préféré que se soit Mig qu’il le fasse, ce sera pour la prochaine fois je l’espère..

    Pas de gobages, mais quelle ambiance, Mig sait apprécier ces moments là

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    Ce coup du soir avait un parfum de Slovénie.

    Les nymphes d'été ont encore frappé

    Au fil des sorties, j’ai découvert une personne très simple, généreuse, avec beaucoup d’humour, le chambrage est d’ailleurs de rigueur entre nous. Les conneries que j’ai écrit sur lui ultérieurement sur son âge et le sexe du piaf sont fausses, Mig n’est pas vieux loin de làClin d'œil, il y a qu'a le voir attaquer un gobage avec la fougue d’un gamin de 10 ans. On a surtout découvert qu’on avait la même approche de la pêche et la passion pour cette belle nature qui nous entoure. Du coup d’autres sorties sont prévues, notamment sur son paradis du côté de chez lui et il y a aussi un projet de voyage en préparation pour l’année prochaine, affaire à suivre !!!

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Première sortie sur le Chéran

    Comme le titre l’indic, c’est ma première de la saison sur cette belle rivière. Un peu marre de pêcher l’eau sur le Fier, à l’inverse le Chéran est plus précoce niveau gobages en début de saison. Je choisi un secteur de gravière, l’eau est basse et cristalline, le temps est changeant avec une petite brise, le top pour que ça gobe. Arrivé sur la première gravière, les March Brown sont bien là, bizarrement après trente minutes à scruter la moindre activité de surface, pas une dorsale à l’horizon. Pourtant sur la bordure dans face ça dégueule d’insecte, des fois faut pas chercher à comprendre. Je file alors sur la gravière suivante, à peine arrivé, je repère déjà un gobage. Je me mets alors en mode sioux au ras des cailloux. Après quelques minutes, l’éclosion s’intensifie, les poissons se mettent à table, à mesure que les insectes défilent dans les veines d’eau, les gobages se multiplient. En regardant mon gilet je me rends compte qu’il est couvert d’insectes, le genre d’instant que tout moucheur rêve de vivre, dans ces cas là tu as la sensation d’être invité par la rivière à un spectacle, reste à y participer..

    Les Rhithrogena germanica étaient aux rendez-vous

    Comme souvent les riquettes rentrent en scène les premières, j’attends. Généralement les belles prennent leur billet pour le spectacle assez vite. Mais faut pas trainer, l’éclosion va pas durer longtemps, je commence à avoir le poignet qui me démange. Les poissons sont vraiment très regroupés, je sais que la première qui sera pendu, fera fuir les autres, va falloir sélectionner. Sur la bordure d’en face en amont, je repère ce que j’étais venu chercher, elle gobe frénétiquement, dorsale au vent. Je décide d’attendre encore avant de l’attaquer, car il y a quatre riquettes qui gobent comme des folles entre moi et elle. Le genre d’instant où tu demande s’il faut patienter, par peur de passer à côté. Mais à qui s’est attendre tout vient à point, quelques minutes plus tard, je l’aperçois dix mètres plus bas en plein milieu de la gravière, pile en face de moi. Je l’observe gober, même si elle se gave, je vois rapidement qu’elle sélectionne les insectes. Je change alors mon imitation de March Brown, pour une émergente plus dense, qui pêche plus bas dans la pellicule. Première dérive, pendu !!!!

    Un peu déçu du combat, à part un gros rush sur ma pointe en 12 centième, elle rend vite les armes, mais qu’elle est belle la coquine..

    Une gueule comme j'aime.

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    Une robe incroyable, elle a dû manger un Martin-pêcheurRigolant

    Après l’avoir remise délicatement dans son élément, l’éclosion est terminée. Je filai sur d’autres secteurs, avec quelques riquettes à la clef, mais les gobages se raréfient pour disparaitre totalement, il est temps de rentrer...

     Même les March Brown craquent pour cette mouche

    Moi qui déteste le mois d’avril, cette année je suis gâté, comme quoi chaque saison ne se ressemble pas. Je fini la semaine comme elle avait commencé avec ce beau poisson sur le Chéran, sans oublier la belle rencontrée 3 jours avant sur le Fier. En épuisant ce poisson, j’ai eu une pensée pour mon ami Yann pêcheur et guide de pêche de grand talent qui voue une grande passion pour la pêche à la mouche, (chez Yann c’est ici: http://www.auboutdelasoie.com/contact.htm) c’est lui qui m’a donné les clefs du paradis, il y a quelques années, j’applique toujours ses conseils à la lettre. Je te dédicace cette belle semaine mon ami !